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Sujet: Another Writer... Sam 18 Fév - 10:02 | |
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Welcome. L'écriture...? Je ne sais pas. A force de lire, sûrement. C'est beaucoup plus qu'une passion pour moi. Grâce à ça, j'ai rencontré beaucoup de personnes fabuleuses avec qui j'ai beaucoup de centre d’intérêt, et je me suis trouvée quand même une Facilité... Je ne dis pas que je trouve cela facile, mais ça vient comme ça, je n'ai qu'à laisser courir mon imagination pour me plonger dans un monde à part entier.
En espérant du fond du coeur que vous prendrez plaisir à lire mes ébauches.
...L’éclat de la lune. Haute et franche dans le ciel noircie par les nuages et strié d’éclairs aveuglant. Me semblait-il lointain à présent ? Le cygne, fier et gracieux flottant doucement sur la surface bleutée et miroitante du lac, fonda dans la clarté opaline d’une lune nouvelle. Entière, et sinistre, projetant des halos fantomatiques autour d’elle, reposant sur l’échine immaculée du cygne. La stupeur de se perdre vint affoler son regard impassible et noirâtre. Doucement, presque paisiblement, il se laissa prendre dans les filets de la mort. Son corps flotta une dernière fois sur la surface du lac troublé pour se perdre à jamais dans ses profondeurs mystérieuses. Une larme s’arracha du regard de l’homme. Lointaine fut-elle, mais bien présente. Lentement, il descendit d’un pas incertain vers le lac, teinté au centre de vermeille, comme la couleur d’un baiser volé au désir. Un sanglot assourdit au vent glacial s’échappa de sa gorge noué par la peur...
L'azur- Spoiler:
Tu me fixais de tes yeux bleus d’acier, cobalt tels les vitraux d’une église. Tes regards impassibles, amusés, me répercutaient des frissons dorés. Et cela a été comme ça de puis le début. Tu es ma conséquence que je hais tendrement. Je ne sais pas si tu liras cette lettre, ange que tu es. Ou ne serait-ce que le fruit de mon imagination maladive…Je ne veux pas savoir, laisse-moi me plonger dans mon rêve bleu, teintés de tes iris. Jamais je n’aurais été aussi troublée que je l’ai été tous ces jours passés à nous fixer. Tu es le venin du serpent, luisant et fatal. Je ne suis que la gazelle blessée, l’écho de ton ombre.
Tout commença un soir d’hiver…
La neige, flottante et poudreuse, s’éparpillait sur les sols pavoisés. Le souffle rageur du vent cinglait mes yeux, les larmes montaient à mes yeux. Je n’étais vêtue que d’un mince pull aux grosses mailles de laine, et d’un manteau de fourrure brun. L’envie me prenait, battant à mes tempes. L’espoir m’avait quitté, ne restait que la volonté de me choir par terre, ainsi que la neige me recouvre de ses éclats gelés. Ça aurait été la plus belle tombe.
Mais tu étais venu.
La folie remplissant mes yeux de larmes amères, je me laisse virevolter au vent, emportée comme dans la danse de l’oubli. Mon rire cynique résonnait fort à travers les rues, mais si faible à mon ouïe. Alors je continuais, plus fort…Plus fort, encore. Je glissais, entraînée dans la valse solitaire, tendant mes bras transis de froid vers ma neige, la mienne. Elle avait tourbillonnée autour de moi, soulevant mon cœur d’une chaleur quelconque. J’avais continué…continué de rire à son nez. Enervée, elle soulevait mes boucles folles, pâles et ternes aux lueurs fantomatiques de ce disque d’argent accrochée à la toile du ciel…Ce ciel, parsemé d’éclats aveuglants, baigné d’encre indélébile…Ô que je le haïssais ! J’aurais arraché ces éclats solitaires pour m’aveugler de l’obscurité ; fissurer ce disque pâle et lumineux pour me languir dans les ténèbres… J’aurai aimé anéantir pour gire, baignée dans mes ondes insipides…
Mais tu étais venu.
J’étais lasse…Lasse de piétiner les nerfs de l’hiver. J’avais sangloté d’aimer, et m’étais lové dans les bras de la tristesse. Je me sentais entièrement laide, de mes pleurs absurdes à mon cœur lacéré…Honteuse, dévastée, le souffle rude et sec de la solitude enfonçant mon âme dans un état d’aphasie. Je sentais les crocs de la mort se planter dans mon corps mutilé. J’en riais encore. J’énervais la mort, j’étais contrariée qu’elle ne veuille pas à me faucher une bonne fois pour toute, pour me laisser vivante, alors que je ne ressentais ni mon pouls ni ma foi. Je ne ressentais rien…Rien pour la vie ni pour la mort…
Mais tu étais venu.
Je m’affaissais, le poids du néant pesant sur mes épaules. Ma crinière de bois d’ébène balaya les flocons cotonneux pour goûter à la dureté d’un sol gelé. Ma longue jupe noire de jais se souleva à la rudesse du vent, laissant le froid s’immiscer en moi.
Sourire de toile, regard de porcelaine.- Spoiler:
Sourire de toile, regard de porcelaine. Mes yeux se fermèrent tout doucement. Je baillais une énième fois et tournais mon poignet pour apercevoir ma montre : Déjà une heure du matin, et encore une nuit blanche à rajouter à mon record. Le tonnerre grondait dehors, striant le ciel un cours instant d’un néon lumineux et hypnotisant. J’adorais le soir, et toutes ces horreurs. Effectivement, depuis tout petit, j’ai toujours été un fanatique de film d’horreur. Et je me demandais pourquoi on appelait cela ainsi. Ca ne me procurait aucune horreur, au contraire, j’en restais admirant. Mais à cause de cela, j’ai toujours été mis à l’écart des autres. Mais la compagnie de mes terreurs nocturnes me suffisait amplement. Le tonnerre gronda plus fort, ce qui me fit sursauter et me procurait une de ces bouffés d’adrénaline que j’appréciais excessivement. Je traversais mon bureau en chaise roulante pour dénicher mon ordinateur enselevit sous mes films et câbles. Je me connectais et allais sur un forum habituel où j’étais administrateur. Je cliquais sur une des news qui s’appelait « Le sourire ». Ca parlait d’une image, plus exactement un tableau qui datait du 19ième siècle, conçu par un peintre qui était aussi créateur de jouets en tout genre, sa plus grande œuvre en peinture mais aussi en conception de jouet fut cette poupée. Elle se prénommait Na. Le créateur avait parlé d’un sorte de chimère, entre une poupée de porcelaine et un chien Yoski irlandais. Les gens l’ayant vu avaient arrachés leurs yeux pour ne plus voir et les avaient envoyés à l’adresse du créateur. L’image me pétrifia sur place. Un grand sourire charmeur, une longue robe de soie d’un marron café dégoulinant le long de sa silhouette de poupée. Des yeux rouges sangs, d’un iris noir comme les ténèbres, portant un regard de porcelaine, qui aurait pu paraître innofensif et vide, mais inspirait l’inverse. Un nez délicat contrastant avec sa bouche pincée et d’un rose légerement pigmentée de rouge pourpre sur les commissures. Une ombre d’une main crispé sur une fenêtre délabrée en arrière plan. Un souvenir me glaça le sang. Le tournis me vint, et je dus me crispé contre mon bureau pour ne pas tomber à le renverse. La légende racontait que le tableau avait été délaissé dans une vieille maison en Alabama. Je connaissais ce tableau. Il demeurait chez mes parents. Mon père refusait encore de me laisser seul dans le grenier. Je m’affairais, laissant tomber au passage pleins de mes DVD. Le temps pressait, je ne savais pas pourquoi, mais je devais à tout prix enlever ce tableau de chez mes parents. J’étais inexorablement attiré par lui. Je n’avais plus que ça en tête. Je sortais sous la pluie, ne prenant même pas la peine de me couvrir alors qu’il tombait des cordes. Mes parents habitaient à quelques kilomètres, étant obligé de vivre à côté d’eux, en attente de travail. Je n’avais rien fait de ma vie, alors c’était le moment de me rattraper. Tout était illogique, mon envie de prendre ce tableau, qui me ménera à la réussite. J’étais possédé par cette envie. Ou possédé tout court ? J’enfourchais ma bicyclette, et je fus engloutis par cette nuit sombre. La route était vide, aucune voiture à l’horizon, et j’en étais bien content. Arrivé chez mes parents, je sonnais à la porte à maintes reprises. Aucune réponse. Je tappais de mon poing sur la porte. Toujours rien. J’en déduisais qu’ils n’étaient pas là. Je me réjouissais d’avoir toujours la mémoire bonne. Je soulevais le paillaisson poisseux et en extirpais une clé à moitié tordue. Heureusement, elle entrait parfaitement dans le serrure, je l’a tourné jusqu’à entendre le déclic signifcatif. J’ouvrais la porte, nerveux. Aucune lumière n’était allumée, j’apercevais dans l’obscurité illuminée par moments de tonnerres, les escaliers montant au premier étage. Mes pas me guidèrent jusqu’à la chambre de mes parents. J’ouvrais la porte et découvris un carnage. Mon père étalé sur le lit, les yeux fixés dans le vide, son visage figé dans une moue de stupeur. Le bas de son ventre était ouvert en un véritable bain de sang imbibant ses draps. Ma mère, effondrée par terre, la tête baissé à jamais. Ses chevilles nues étaient barrées de profondes estafilades encores rouges vives. Son visage était balafrée, et une énorme plaie se découvrait entre ses deux yeux. Mes bras se convulsèrent, et je m’effondrais sur les genoux, anéanti. Qui avait bien pu faire un tel caranage ? Je sortais de la chambre en trombe, n’ayant plus les idées au clair. Je me laissais glissé le long de la porte, et réflechissais à ce que je venais de voir. C’étair bien réel. Mes parents, morts dans leur chambre. Je me relevais, encore tremblant, et cherchais la source de ce meurtre. La poupée. Je montais les marches menant au grenier quatre à quatre. J’ouvrais la porte qui émit un grincement strident. J’entrais, prudemment, et scrutant les ténèbres qui m’entouraient. Et c’est là que j’entendis une phrase d’une voix rauque, mais auiss aigue, stridente, et ténèbreuse. Une voix inimaginable et terrifiante. « Tu veux jouer avec moi ? » Elle s’approcha à petits pas lents, alors que moi je reculais le plus possible jusqu’à rencontrer un mur derrière moi. J’étais cerné. Elle leva son visage, faisant grincer son cou. Ses yeux rouges sangs étaient vidés de toute expression. Sa bouche était barré par de nombreuss griffures qui l’avait défigurée. Elle ne ressemblait plus à ce que j’avais vu sur le tableau. Mais en bien pire. Elle sortit une lame mince de sa robe déchirée et s’avança dangereusement vers moi. Elle troqua son sourire charmeur en une grimace horrible. Ses cheveux s’ébourrifèrent jusqu’à devenir une fourrure d’un noir tel le trépas, recouvrant tout son corps. Ses yeux devirent noirs de jais et pétillant. Un éclair rouge stria le ciel. Marquant ma mort.
La démarche du Loup [Fanfiction Yaoi, attention]- Spoiler:
« Non, Kanda…Non, je t’en supplie…Arrête, arrête ! -Tu sais très bien que c’est plus fort que moi »
Kanda agrippait le col d’un Allen larmoyant. Dans le noir le plus profond il chercha les lèvres d’Allen et les pinça. Il sentit un liquide tiède coulait le long de son doigt et sourit. Allen échappa une plainte inaudible. En reculant du mieux qu’il pouvait pour échapper à l’étau de Kanda, il rencontra un mur froid. Kanda s’approcha sans bruit et le reprit en entourant Allen de ses bras musclés parcourus par de fins tatouages noirs. Allen paniqua et commença à pleurer. Plus froid et sadique que jamais, le visage de Kanda se rapprocha de celui d’Allen, un sourire imperceptible se glissant sur la pâleur de ses lèvres. Allen se pressa contre le mur mais Kanda demeurait toujours aussi près. A présent il pouvait sentir la chaleur humaine de Kanda et son souffle chaud et si paisible…
Les lèvres douces et minces rencontrèrent celle d’Allen. De ces poings tremblants il tapa avec faiblesse contre le torse, grand et finement sculpté de Kanda qui demeura de pierre face à la protestation du jeune homme aux cheveux d’argent. Ses lèvres en demandaient encore plus, gonflées et rosées. Allen crispa ses membres et trembla violemment. Il échappa des bribes de mots étouffées par les lèvres de Kanda.
« Pitié, je ne suis pas comme toi…Non, Kanda…Ne…Fais…pas… » Ses mots moururent lorsque Kanda souleva Allen d’une main et le lâcha sur le sol. Allen, pétrifié de peur, et une douleur fulgurante au dos l’immobilisant resta allongé sur le dos, se protégeant de ses bras nus. Kanda se laissa tomber sur les genoux, Allen se trouvant entre ses cuisses musculeuses. Allen ferma les yeux en se pinçant les lèvres, tellement fort qu’un liquide pourpre au goût métallique glissa le long de son cou. Le jeune homme à la chevelure de jais vint goûter à l’unique goutte logé dans le cou fragile et pâle d’Allen. Le jeune homme redoubla d’effort pour ne pas sangloter. Des larmes s’écoulaient en silence sur son visage blême. Dans le plus grand des silences, Kanda lâcha :
« Imagine que ce n’est pas moi. Ferme les yeux, et imagine ça. » Allen ferma les yeux et serra si fort les dents qu’une douleur provenant de la mâchoire lui vrilla le crâne. Kanda s’allongea à califourchon sur lui et lui tâta le visage. Ses longs doigts caressèrent la peau laiteuse d’Allen. Elles rencontrèrent ses lèvres rougies. Kanda se fit si doux qu’Allen oublia toute peine un instant. Kanda le berçait de ses douces caresses, comme une mère avec son enfant. Son cœur affolé se calma. Un sourire traversa le visage de Kanda.
« Tu aimes ça, hein ? -Kanda… »
Allen ouvrit les yeux, et aperçut dans l’obscurité des traits fins, emprunts de lignes noires. Les longs cheveux de Kanda lui tombaient sur les yeux et derrière son dos, tel un rideau de soie sombre. Des saphirs ornaient ses prunelles. Allen, fasciné, contempla son visage alors que des idées malsaines fusaient dans l’esprit de Kanda. Dans ce moment d’hébétude, Allen ne s’aperçut pas que Kanda s’était dangereusement approché de son corps immobilisé. Ses joues reprirent des teintes malades. Kanda appuya ses lèvres sur celles d’Allen et glissa sa langue dans la bouche entrouverte d’Allen. Sa langue rencontra celle d’Allen, qui grimaça, les larmes aux yeux. Un grognement de satisfaction s’échappa de la gorge de Kanda.
« Ferme les yeux, pousse de soja »
Allen referma les yeux, alors que Kanda refermaient ses mains sur ses poignets, Allen demeura sans aucune défense. Kanda commença son inspection par les cheveux raides d’Allen. Ebouriffés ils lui donnaient l’air encore plus enfantin qu’il ne l’était déjà. Kanda passait des mains rudes et pressés dans ses cheveux, qui descendirent dans son cou. Il traça avec ses doigts des sillons dans le cou d’Allen, qui frissonna. Ses longues mains arrivèrent à son torse. Kanda déboutonna la chemise blanche d’Allen. Il se retrouva le torse dénudé. Kanda souffla doucement sur la peau pareille à du velours d’Allen. Son souffle était si tiède…Si chaud…Si paisible. Allen gémit. Kanda renforça son étreinte en ne laissant que quelques centimètres entre Allen et lui. Dévorant Allen du regard, il descendit ses mains en dessous de la ceinture et découvrit une bosse.
« Mais en plus tu as l’air d’adorer ça » Les joues d’Allen s’empourprèrent. Il gémit, ses plaintes se firent plus stridentes, plus longues…Plus ponctuées… Terminant sa besogne, Kanda afficha un sourire carnassier, et laissa Allen gésir par terre, les yeux fermés, hoquetant doucement. Dans la nuit fermée, il partit, sans laisser de traces. Ses pas décrivirent la démarche d’un loup, se fondant dans l’obscurité épaisse. La clarté de la lune vint éclairer un Allen dépouillé et meurtri.
A suivre... |
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Sam 18 Fév - 22:35 | |
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C'est jolie ce que tu écris ! |
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Invité | | Sujet: Re: Another Writer... Sam 18 Fév - 23:16 | |
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C'est vraiment bien ecrit *O* On ne dirait pas une ecriture ' enfantine ' mais vraiment on dirait que c'est profesionnel :) J'adore surtout la deuxième ! J'ai eu un peu de mal avec la premiere parce que avec tous ces description je me suis emmélé les pinceaux x) |
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sunshine JE SUIS :
NE(E) LE : 17/04/1998
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| | Sujet: Re: Another Writer... Sam 18 Fév - 23:23 | |
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Sun' a raison, moi aussi j'aime écrire c'est magnifique et c'est très recherché. |
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Invité | | Sujet: Re: Another Writer... Dim 19 Fév - 0:04 | |
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oualidou JE SUIS :
NE(E) LE : 25/10/1995
MESSAGES : 3662
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 19 Fév - 0:16 | |
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superbe ! |
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carotte JE SUIS :
NE(E) LE : 10/09/1995
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| | Sujet: Re: Another Writer... Ven 24 Fév - 2:30 | |
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Merci, vous me flattez *o*... Par contre, hum, l'inspiration me vient plus rarement niveau écriture... Difficile de choper cette étincelle d'inspiration x). J'essaierais d'écrire plus tard, ou faire resurgir un ancien texte perdus dans les fichiers de mon pc xD. |
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 26 Fév - 7:33 | |
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New, car j'ai perdu une amie que j'avais rencontré sur MB. - Spoiler:
Le ciel se paraît de bleu… Là, des touches d’amertume, gorgés d’un jaune tirant sur une pâleur orangée…Là, une pincée de velours laiteux, moucheté de nuages cotonneux… Oh, la beauté du ciel, si vaste et allongeant sa robe changeante vers l’horizon éclairé par le soleil. Ses cheveux étaient de jais…Oh, si longs, dégoulinants derrière son dos tel un rideau de soie…Ses yeux, verts anis comme elles les avaient décrits…Si pâles, reflétant cette lueur énigmatique qui assombrissait mon regard… La jalousie allumait mes yeux défaits de larmes. C’était tout. Tout ce qu’elle avait décrit un jour.
« Lee, Lee Chantilly ! »
Sa voix enrouée et pourtant si mélodieuse, comme je me l’avais imaginée, résonnait dans ma tête. Elle percutait mes tympans, et cette explosion de joie si infime coulait en moi comme la fraîcheur de l’eau au beau milieu d’un désert…
« Pourquoi m’as-tu laissée défaite ainsi ? Pourquoi t’es-tu envolée dans tes lourds pans peints de mystère ? Pourquoi… ? »
Ma voix se brisa en un millier de pleurs.
« Un jour, je t’ai fait la promesse de publier mon premier écrit…En te laissant un mot au tout début. La première fois que je t’ai vu, j’ai su que ton souvenir ne s’estomperait pas dans ma mémoire, il ne ferait que répandre sa netteté terrifiante… »
La beauté de tes mots m’enveloppaient un peu plus…J’étais tombée amoureuse, j’étais inlassablement amoureuse de la difficulté à t’aborder…Je t’avais tellement lu, je m’étais tellement acharné à l’idée d’en savoir un peu plus sur toi…
Je voulais te boire tout entière, ou que tu me bois toute entière…Je ne voulais que personne d’autre que toi admire ce que j’écrivais… « Quand je te parlais, ce n’était que pour une brève réponse… »
Tu m’agaçais. Une flèche m’avait atteinte. Une flèche enflammée de jalousie, de frénésie, de mécontentement. « Un jour, tu m’a décris comme étant ta plus complexe amie »
J’étais si flattée. Si flattée que tu en sache si peu sur moi, cela aurait été trop injuste de mon côté. J’’aurais aimé une dernière fois te parler…Une dernière fois. Un peu plus de temps à boire tes mots, à m’abreuver de tes paroles si précieuses…
« You’re not another girl. You’re my fiction. »
Tu étais tout droit sortie d’un de ces livres où était mis en valeur le mystère englobant le personnage principal…Tu as inconsciemment changé mes idées, tu as involontairement ébranlé ma personnalité. « Depuis ce jour, je veux être toi. Je veux écrire comme toi. Je veux avoir la même histoire que toi. Je suis effrontée. Et je veux te connaître »
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 26 Fév - 8:15 | |
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J'adore :O Je sais pas quoi dire d'autre .... C'est touchant |
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sunshine JE SUIS :
NE(E) LE : 17/04/1998
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 26 Fév - 8:21 | |
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Jeu 1 Mar - 1:16 | |
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t'a du talent *-* ! j'adore parfaitement :D surtout le dernier ... si touchant , car j'ai vécu presque le meme cas x) *-* |
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Like-♥-Dream JE SUIS :
NE(E) LE : 18/09/1996
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| | Sujet: Re: Another Writer... Jeu 1 Mar - 4:40 | |
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Merchi *o* C'est dur de perdre quelqu'un qui avait une grande place dans sa vie... |
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Ven 23 Mar - 2:26 | |
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New :). Texte intitulé "L'ange blond" - Spoiler:
Inspiré de Nostalgia par Joe Hisaishi.
L’ange blond. Eclat vénitien d’un rideau de soie, coulant sur un dos courbé par le trépas. Emergeant d’une source claire, bercée par l’éclat nocturne de la lune. Sa silhouette filiforme grandit dans ses eaux tourmentées par le délicat dépôt des plumes de volatiles. Enlaçant le ciel de ses longs bras torturés, l’ange blond déversa son silence au ciel, qui n’imposa pas son choix. Les étoiles observaient cependant l’ange aux cheveux blonds s’immerger dans l’eau claire pour y disparaître en un battement d’aile. Sortant de l’eau glacée, l’ange se délectait la nuit tombée de la douceur printanière entrant dans les pores de son épiderme craquelée pour ressentir en lui-même les milles senteurs submergeant son être merveilleux. Il voyageait au pays infranchissable en embrassant la toile bleu, où ses ailes s’était brisées pour distiller leur fantaisie dans la rosée d’un matin fatidique. L’ange s’était levé, et avait puisé force dans cette eau claire et bénite. Il était revenu au battement singulier d’un cœur inexistant, pour écouler des années entières à maudire le ciel. Il s’offrait en pâture à la nature, fruit d’un être sans défauts. Aspiré par la gourmandise passagère de la terre claire, il gémissait d’une voix cristalline à travers l’ombre des arbres se dressant autour de lui. Offrant la vue fabuleuse d’une tête auréolée, le ciel s’extasiait devant tant de splendeur. L’ange secouait ses longs cheveux dans la brise nocturne, où s’élevaient dans les airs mille poussières dorées pour s’échouer dans la terre avide de tant de beauté. Ce fût ainsi que l’ange passa des années à jouir de l’avarice de la terre, l’emprisonnant entre ses racines noueuses, mais aussi par la contemplation d’un ciel avide, profanant son être majestueux d’un regard concentré d’étoiles vives. L’ange blond riait en montrant son magnifique poitrail au ciel, et en coulant ses bras dans l’herbe drue. L’orgueil bien échevelé, l’ange blond soupira et défia le vent. Celui-ci souffla sur la chevelure de l’ange. Le souffle rageur subtilisa la magie éphémère de la poussière dorée. L’ange jubila plus fort, relâchant l’emprise étouffante sur le vent qui traça son sillon vers le nord. Un soir tombant l’ange blond se délectait de la saveur de l’eau translucide dévoilant son être nu épuré. Un humain tomba sur l’émerveillement qui émergeait des profondeurs indicibles de l’eau. L’être sale s’avança à pas lents, triturant la nature de ses lourds pas foulés par un chagrin que nul ange ne connaissait. Devant telle beauté, l’humanité trembla, écarquillant ses yeux pêchés par le sang. A la vue d’un être d’une laideur insupportable, l’ange blond se ravisa de sourire de la jouissance du ciel et de la nature. Dévoilant sa pureté immaculée, l’ange blond s’affaissa à terre, avec une finesse indicible. La nature le rattrapa et le déposa élégamment sur sa surface fleurissante. L’ange blond se tut alors que la nature le consumait de plus profond de son antre. L’humain s’approcha à pas feutrés, et observa en silence l’éclat s’offrant à ses yeux vulgaires. L’ange blond se redressa dans toute sa hauteur, dévoilant un épiderme filé de sillons dorés. Intrigué devant tant de différence, l’ange blond s’approcha intrigué par la laideur émanant de l’être insidieux. Il glissa un revers de main aux reflets lunatiques sur la peau grossière parcourue de balafres de l’être. Ce dernier succomba à tant de douceur à ce contact inespéré, et s’affala sur la terre pour jubiler de cet effleurement en hurlant à la lune. L’ange blond recula, la pâleur de la lune elle-même émanant de son être magnifique. Il descendit la moitié de sa magnificence dans l’eau pure du lac, et s’immergea dans ses profondeurs abyssales. L’humain mourut au toucher fichée dans sa joue aussi vive que le soleil. L’ange contempla la mare rouge s’offrant à lui, rouge vermeille tel le fruit d’une passion indomptable. Rouge écarlate telle la saleté enivrante coulant dans les veines de l’homme. L’ange jubila.
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Sam 24 Mar - 2:26 | |
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Encore un texte sur mon petit ange blond. - Spoiler:
L’arborescence d’une amitié sincère. Aucun geste d’affection, juste le fait de contempler la brume ensemble. Elle passe lentement sous nos yeux, trimballant sa robe de poussières pleurant nos yeux. Le temps passe, enfilant ses années à sa lourde chaîne traçant des sillons sur nos faces. Le soleil, à son zénith le plus haut, déploie sa chaleur étouffante. Tu ne dis rien. Je ne dis rien. Nos corps restent étendus sur la terre poudreuse. Les nuages défilent au son de la flûte traversière du vent. Nos corps s’éloignent, enchaînés au temps, à la pluie glaçant nos doigts. Tu n’attends rien de moi. Si, que je reste éperdument liée à ton corps immobile, fiché dans une terre durcie par le temps écoulé. Il est trop tard, je n’arrive plus à t’extirper de ton cercueil. Les pleurs roulent malgré moi sur mon visage. Le silence me serre comme un étau. Je te regarde en silence. Tu me contemples en silence. Ton visage se tourne une énième fois vers le ciel. Je me tourne vers l’eau coulant sur nos bras nus. Le temps est froid. Combien d’années sont passées près de toi ? Je ne sais pas. L’horloge s’est arrêté à ton regard glacé, les oiseaux ont arrêté de piailler gaiement. Tu me regardes. Je te regarde. Tu m’ignores, alors que je sens dans tes gestes nos liens coulant dans nos veines bleutées. Tu te couches contre moi, vers l’herbe drue, je me couche contre toi. Dos contre dos, épris l’un de l’autre, empruntant tous les deux des chemins différents. Je ne sais pas pourquoi je t’écris petit ange blond, sûrement car tu ne me liras jamais à présent.
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 22 Avr - 8:19 | |
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ohw triste mais j'aime |
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carotte JE SUIS :
NE(E) LE : 10/09/1995
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| | Sujet: Re: Another Writer... Mar 1 Mai - 23:22 | |
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Merchay... . Une petite new n-n. - Spoiler:
« C’est une belle histoire. Comme les nuages passant lentement dans ce ciel noyé de gris. Une belle histoire, qui ne s’interrompt pas et bat doucement telle la terre. C’est une histoire. Une histoire qui ne connaîtra pas de fin. La fin aux sentiments, aux plus beaux des sentiments n’est pas inévitable. Mais les souvenirs subsistent, lointains échos de nos rêves. Notre subconscient s’en abreuve, reflétant nos pires peines et nos plus ardents désirs dans des formes diverses. Dans des tons mornes ou criards, mouvants comme la mer s’éclatant en un bain d’écume contre une falaise. Flous comme des souvenirs enfantins noyés dans l’âge qui efface peu à peu et tâche de blanc. Nos sens reviennent. Mais au fond, qu’est-ce se remémorer un souvenir ? C’est une senteur, un toucher, une vision, une sensation. Ou un éclat d’images qui défilent, transformées par le doute de perdre à jamais ces visions qui recèlent au cœur de chacun un moment marquant ou important de la mémoire, de l’existence d’un être. La vie, elle, long cours d’eau aux méandres tortueuses. Où s’écoule rapidement, où se distille peu à peu le temps de cligner des yeux, de faire rentrer dans ses poumons insalubres l’air. La vie est une histoire, qui appartient à chacun d’entre nous. A nous de la peindre de pastel ou de noir, à nous de subtiliser mille formes d’art, de passions ou d’inventions pour l’embellir et lui donner un sens. La vie n’est pas là par hasard. En son fort intérieur, elle creuse mille fossés où puiser la source de ses rêves. De les arracher des entrailles noueuses de la chance et de s’en réjouir indéfiniment. La vie appartient à chaque être ; être est la raison de vivre. La vie n’est là que pour être une personne. De noyer le tableau de l’âge, long ou minuscule, lugubre ou immaculé. Peu à peu ce tableau se remplit, prenant des teintes de la concupiscence ou d’une solitude indicible. La vie est faite pour être partagée avec une ou plusieurs personnes. Savourer le moment présent, être sybarite ou éclater d’une joie naturelle. Bat en nous plaisirs charnels comme bonheurs simples. Couler de désir ou embrasser la vue odieuse et magnifique d’une mer déchaînée, d’un ciel voilé de bleu où milles étoiles blanches sont incrustées. A vous de peindre votre tableau. »
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Mrs Walker JE SUIS :
NE(E) LE : 20/06/1999
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| | Sujet: Re: Another Writer... Mar 24 Juil - 11:42 | |
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Une new, que je n'ai pas terminé. - Spoiler:
Le soleil sortait des entrailles de la nuit, baignant le ciel de teintes rosées et couvrant le sol de lumière, éveillant la nature et les êtres gisant sur cette terre malade. Les oiseaux gazouillaient doucement, transmettant aux arbres de leur voix mélodieuse mille paroles enjôleuses, paraissant innocentes et dépourvues de quelconque arrière pensée, aussi luisant de vérité qu’étaient leurs pupilles noires. L’herbe se couchait, se redressait, tels des poils hérissés d’un animal au gré du vent. Il venait rafraîchir la terre, sortant la nature de sa torpeur causée par la nuit. Ainsi, la nature s’animait comme chaque jour à cette heure-ci, alors que mon cœur s’assombrissait à cette pensée qui voilait ma face d’un gris, la brouillant, comme le reflet troublant et fragile que nous donne l’eau. Allongé sur mon lit, j’écoutais une chanson aux intonations dégoulinantes de mélancolie, ponctuées par le bruit assourdissant des trompettes, comme une voix rauque agonisant. Une voix cassée l’accompagnait, soufflant des mots d’amour brisés. J’ouvrais mes lèvres gercées et soufflait un soupire de tristesse, inaudible, vite perdu dans l’air. Mes yeux se refermèrent tandis que le soleil venait filtrer entre mes volets. Maudit soit le jour ! Entraînant les êtres hors de leurs abris, animant les rues de paroles, d’éclats de rire ou de colère. Tout bas, je maudissais le monde, seul, dans ma chambre, éperdu de chagrin, à jamais enfermé dans cette pièce devenue hostile tant j’en connais les recoins, tant j’avais arpenté et fixais du regard chaque centimètre. Le monde, dehors, n’était-il pas plus observable ? Si, mais dans son immensité, nous en perdons la limite de l’impossible et avançons bêtes humains que nous sommes. Jusqu’au gouffre. Arrivés à ce gouffre, nous nous y jetons, irrésistiblement attirés, et nous tombons, tombons, tombons. Le réveil, brusque, nous fait l’effet d’une violente claque. Effarouchés de la violence de l’inconnu, je me suis replié sur moi-même, à jamais pris dans cette pièce comme un oiseau dans une cage. Sauf que cette cage elle, était totalement immuable. Seuls quelques courageux et farouches rayons du soleil venaient apporter la lumière, mais aucune vision sur le monde de dehors...Ô, seigneur ! Ce monde me manquait tant, mais m’effrayais au point de le rejeter impudemment en me cloitrant dans ces quelques mètres carrés...Assez, assez...Assez de ces souvenirs ressurgissant tel un animal forcené sur sa proie effrayée. Ils venaient m’enlacer de leurs bras rigides et m’enfermer dans leurs mailles d’acier. Elle me manquait tant, la cause, la –maudit soit-elle !- cause de ma vie réduite à cette fermeture totale d’esprit. Que m’avait-elle apportée à la fin ? Du chagrin, une figure devenue rachitique et émaciée, dépourvue de tout bonheur apparent. Elle m’avait fauché le cœur sans aucun scrupule, comme on fauche le blé d’une faucille. Chaque jour, chaque nuit, son visage et ses yeux clairs de mousse hantaient mon esprit, le maltraitait, l’oppresser comme un nuage empoissonné, nocif, et pourtant totalement embrumé...Elle, juste ses yeux me reviennent. Verts comme la mousse, totalement rougis et névrosés. Je les sentais sur moi, arpentant de ce regard glacial et polaire la moindre parcelle de ma peau, de mon esprit, de mon être entier et finalement de ma conscience. A force d’y penser, de me tordre l’esprit à récolter le moindre souvenir restant d’elle, elle avait réussi à contrôler ma conscience, ou plus exactement la violenter, la pousser à bout pour y extraire quelque remord ou regret qui puisse assouvir sa soif machiavélique. Dans mes rêves, elle ressurgissait comme une violente et imposante vague, raflant tout sur son passage, me noyant au plus profond de moi, noyant mon être dans cette mare noire de désespoir qui me consume et me ronge tel un puissant acide. Finalement, cet éternel rêve me revenait chaque soir ayant l’effet d’un couteau que l’on retourne dans les veines du cœur, que l’on arrache de nouveau et qu’on plante une énième fois... « J’étais alors âgé d’une vingtaine d’années. Par un bon matin de Juin, totalement ensoleillé et porté sur un nuage de bonheur, je sortais de mon appartement vêtu de l’habit que je réservais spécialement pour ces dimanches, joyeux, par l’omniprésence des rayons du soleil. Tandis que je partais le long du trottoir menant au parc de la ville, je fus bousculé par un groupe de jeunes enfants dont l’âge ne dépassait pas les quinze ans. Ils se retournèrent et ricanèrent d’un rire haut perché pour ces fillettes et jeunes filles espiègles et d’un rire niais et se voulant important des garçons. Quelque peu apitoyé par le caractère de ces jeunes jouvenceaux, je leur adressai un mince sourire alors qu’ils répondirent par une grimace fielleuse. Je les laissai passer pour de ne pas écouter leurs remarques peu matures qu’ils eurent sûrement à mon sujet. Je continuais ma route en adressant des regards embaumés de joie aux passants par ce temps fabuleux, foulant le trottoir de mes pas légers, presque dansants alors que ma conscience essayait en vain de calmer mon euphorie pratiquement infantile. Je souffrais de troubles bipolaires. Tantôt j’aspirais à de grands moments de déprime, souvent déclenchés par quelque malheur quotidien chez moi. La solitude me rendait nerveux, complètement déboussolé. Je ne me rendais pas compte de mes troubles d’hébétude, d’euphorie et de déprime, d’un contraste important entre eux. Ainsi, je sautillais pratiquement en jetant quelques éclats de rire aucunement retenus autour de moi. Les passants se retournaient sur mon passage, certains au regard interrogateurs alors que ceux de jeunes demoiselles se voulaient aguicheurs. Je m’en fichais complètement, pratiquement obnubilé par mes propres sifflements alors que ma conscience chantait joyeusement « Y’a d’la joie » de Charles Trénet. Sur ce rythme un peu ridicule j’arrivais à l’entrée du par cet aspirais à plein poumon l’air chargé de la senteur délicieuse de l’herbe mouillée. Des arbres, eux aussi mouillés par l’averse qui était tombée en cataractes la nuit dernière, s’émanaient une odeur très agréable et fraîche. Je trottinais ainsi, faisant le tour à l’entrée du parc où se trouvait au milieu un grand parterre de pelouse circulaire, entouré des arbres dont je raffolais et du sentier où les gens passaient. Me lassant quelque peu de tourner en rond en donnant à mes narines cette subtilité dont elles ne se lassaient pas, je me tournais vers le lac se trouvant juste à côté. Un pont passait sur une rivière où se penchaient dessus certaines racines d’arbres mais pour la plupart des buissons et des toutes jeunes plantes aux fleurs criardes. Je m’accoudais au pont, balayant des yeux toute la nature environnante. Mon regard se posa sur un arbre rejoignant les deux bouts de la rivière. Je plissais les yeux pour y mieux voir, et c’est là que je vis une silhouette allongée sur l’arbre en question. Mes yeux s’agrandirent de terreur. Cette personne n’avait-elle pas peur de dormir sur un arbre au beau milieu d’une rivière au courant assez rapide ? A moins qu’elle ne soit morte ? Mon cœur s’emballa à cette idée. Mes mains se mirent à trembler violemment sous le coup du changement transcendant d’humeur. Je courus presque jusqu’au bout de la rive gauche ou reposait plus près sur l’arbre la tête de la personne allongée. Je chassais les buissons et me penchai un pied sur l’arbre pour interpeller la personne. Je regardai de près son corps, et je vis sa poitrine se soulevait. Elle était donc vivante, car oui, j’avais aperçu qu’il s’agissait d’une jeune femme ayant de faux airs occidentaux alors que sa peau café au lait trahissait ses origines. Je risquai un saut maladroit sur l’arbre et atterrissais en plein de la rivière, l’eau arrivant jusqu’à mon torse. Je secouai de ma main libre –l’autre s’attachant au tronc de l’arbre pour ne pas être emporté par le courant- la femme. Son corps frémit sous le toucher de ma main, et c’est alors que ses paupières s’ouvrirent sur de très grands yeux verts. D’un vert profond, d’un vert qui me fit tout de suite penser à la mousse qui courait sur les arbres du parc et sous ses bancs. Elle cligna des yeux et ouvrit de plus grands yeux en me voyant presque entièrement mouillé dans l’eau l’air apaisé, une main sur son bras. Ses yeux étaient si grands ouverts que c’en était presque irréel. Mon cœur chavira, chancela, sous la beauté de ses yeux extraordinaires. Je balbutiais des mots maladroits alors que le rouge teintait peu à peu mes joues. La femme aux yeux de mousse me rendit un mince sourire, creusant sa fossette gauche. Elle tendit un bras frêle, celui d’un corps sylphide marqué par une peau halée. Je l’empoignais, tremblant, comme ayant peur que cette peau se brise et se fane à mon toucher. Elle sourit à ce contact particulier entre un homme brute, presque ébranlé et fascinée par ce corps radieux et renfermant dans ces pores un mystère absolu. Tel un chasseur levant le pied avant d’écraser une rose aux pétales d’un rouge merveilleusement pourpre, et touchant de ses doigts grossiers, usés par la besogne, cet être fragile mais pourtant robuste, qui vous pique de ses épines et vous imprègne de ce venin d’amour. J’étais pris au piège dans ce regard intense, dans ce corps voluptueux, si facilement imaginable dans les tenues vaporeuses et éthérées des indiennes au ventre dénudé, à la danse hypnotisant qui vous séduit. Virevoltant dans les airs dans ses habits d’or et de rubis, comme un nuage d’hermès emporté par le vent violent des déserts. Envenimé, emprisonné dans les mailles froides et impénétrables de la séduction, je restais le cœur battant la chamade, les corps entier embrasé d’un amour qui vous nuit tel on souffle sur une allumette ou qu’on piétine un amas de braises. Je soulevais son corps mince par la force de mon bras, de ce corps qui m’émerveillait et resplendissait sous le soleil. Elle s’assit près de moi sur la rive caillouteuse. La panique traversa mes veines quand je pensais à ce corps de plume assis sur cette rive sale, trop terreuse et aux cailloux et rochers pointus. Sans mot, je me levai, tournai mon regard torturé vers elle, ou plutôt vers le sol, ayant trop peur de trop s’éprendre de ce regard de mousse. Mais était-ce déjà fait ? J’en avais bien peur. Ainsi, je lui offrais une seconde fois mon bras et elle s’y agrippait, non, non, elle ne s’y agrippait pas comme un chaton tremblant et peureux, elle s’y tenait, légèrement, sans trop y peser son poids, comme une jeune fille pose légèrement, presque avec présomption et manière, son bras sur celui de son cavalier. Ce deuxième échange me donnait de vilains frissons s’accrochant à mes muscles. Elle tourna sa tête vers moi, le regard cerné d’amusement. Nous montâmes la pente rocailleuse et nous assîmes sur un banc baigné de soleil.
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Mrs Walker JE SUIS :
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| | Sujet: Re: Another Writer... Mar 24 Juil - 22:46 | |
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C'est fou le talent que tu as... *p* Seulement 13 ans et déjà tout pour faire vibrer nos cœurs à travers tes mots. J'aime la tournure de tes phrases, ton vocabulaire si minutieusement choisi, et par dessus tout tes métaphores... Je vénère tes écrits, je les admire aussi... |
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Cokinelle JE SUIS :
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| | Sujet: Re: Another Writer... Dim 29 Juil - 21:09 | |
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Cela fait longtemps que je n'avais plus eu d'avis...Je commençais un peu à désespérer x). Oh, merci beaucoup à toi ! Tu me touches vraiment ! Disons que l'écriture n'a pas d'âge, enfin j'ai commencé à faire des petites choses comme ça il y a un an et demi. Et toi tu me flattes trop ! Vraiment, merci beaucoup à toi, c'est...Très touchant. Sincèrement ! |
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Mrs Walker JE SUIS :
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| | Sujet: Re: Another Writer... Lun 3 Déc - 7:15 | |
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tu as d'autres textes à nous montrer? :3 |
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bunny JE SUIS :
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| | Sujet: Re: Another Writer... Jeu 18 Juil - 6:15 | |
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Je ferme cette galerie ;p |
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carotte JE SUIS :
NE(E) LE : 10/09/1995
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| | Sujet: Re: Another Writer... | |
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